« Plus de 250 marques, ce nombre important est l'exemple frappant de la démocratisation de l'automobile survenu après l'Armistice de 1918, au sortir de la "grande guerre". L'émancipation de ceux qui en étaient revenus, de ceux ou de celles qui avaient contribué pendant quatre années à la marche du pays, les progrès réalisés sur le plan technique, la disponibilité des usines cessant d'honorer les commandes d'obus, se lièrent pour construire, vendre et user de la voiture populaire et relativement accessible.

L'État, devant cet engouement, s'en félicita et ne manqua pas d'y trouver une source de revenu par l'impôt en promulguant, circulaires, décrets et lois, dont celle de Le Troquert définissant (7 Mai 1922) le cyclecar : “Peut être dénommé cyclecar tout véhicule automobile à trois ou quatre roues et à une ou deux places (celle du conducteur comprise) dont le poids à vide n'excède pas 350 kgs et dont le moteur présente une cylindrée ne dépassant pas 1100 cc”.

Cette appellation accordait au véhicule une dérogation au calcul de l'impôt qui était fixé forfaitairement à 100 frs par an et non plus en fonction du nombre de chevaux de son moteur.

Sur le plan sportif, ces véhicules furent rangés dans différentes catégories en fonction de leur cylindrée. On comptait, dans les années folles, pas moins de sept classes allant de 350 cc au 1100 cc en passant par les 500 et les 750, certaines de ces classes étaient encore subdivisées en monoplace ou biplace. »

Source : La publicité pour les Cyclecar et les voiturettes, 1919-1939, G. Burnat, Pierpont

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